Exposition "Archivage de l'art populaire dans les bidonvilles de Nairobi 2023" à Paris, France

Le 15 septembre 2023, l'exposition "Archivage de l'art populaire dand les bidonvilles de Nairobi" a eu lieu avec succès à La Maison Bleue à Paris, en France, pour une durée d'une semaine. Cette exposition a été organisée conjointement par Dream Building Service Association et l'Association Esthétique de L’est , avec le soutien de The Amity Foundation, de La Maison Bleue, de la mairie de Paris et de l'UNESCO. À travers une variété d'œuvres d'art populaires des bidonvilles de Nairobi et des données pratiques sur le terrain, cette exposition a profondément montré comment les œuvres d'art populaires riches émergent des bidonvilles et deviennent un médium important pour transmettre les voix locales et construire des espaces sociaux. Elle a également offert au public une plateforme pour une réflexion profonde sur l'art, la société, l'éducation et le changement.

La réception d'ouverture et la table ronde inaugurale de l'exposition ont eu lieu avec succès le 16 septembre 2023. L'événement d'ouverture a rassemblé de nombreux invités importants, dont Zhang Chi, co-fondateur de DBSA, Ding Wenshu, responsable du projet artistique et commissaire de l'exposition chez DBSA, Dong Chunyang, responsable de l'association Esthétique de L’est, Mao Lingling, responsable de l'association Esthétique de L’est, Vincent Lacote, directeur de La Maison Bleue, ainsi que des experts et artistes de différents domaines, tels que Jú Rui, analyste en psychologie du CPPS et psychothérapeute clinique, Denis Do, réalisateur primé du Cristal du meilleur long métrage au Festival international du film d'animation d'Annecy, Fatima Lesani, artiste afghane et designer graphique, Nancy Cheragat Chelwek, artiste de graffiti et artiste multimédia kényane (en ligne), Busayo Olowu, artiste de spectacle nigérian et co-fondateur d'Illuminate Theatre Productions (en ligne). Sous le thème "Pourquoi les communautés défavorisées ont-elles besoin d'art ?", la table ronde a exploré et partagé différents points de vue et possibilités sur la façon dont l'art peut provoquer des changements positifs dans les communautés défavorisées.

Rui JU

 Denis Do

Fatima Lesani

Les trois principales zones d'exposition de cet événement se sont concentrées respectivement sur l'éducation et la création populaires en art dans les bidonvilles, l'écologie sociale des artistes des bidonvilles et la pratique artistique du bien-être public dans les bidonvilles. Cela a permis de présenter aux spectateurs l'espace culturel et social dynamique mais souvent négligé des bidonvilles en Afrique, rendant ainsi l'art populaire dans ce contexte social et culturel spécifique plus visible.

Zone d'exposition 1 : La puissance de l'éducation et de la création artistiques populaires dans les bidonvilles

Bien qu'il y ait de nombreux enfants intéressés par l'art dans les bidonvilles de Nairobi, le programme scolaire se concentre uniquement sur des matières telles que les mathématiques, l'anglais et les sciences, laissant peu de soutien et d'opportunités aux enfants intéressés par l'art. Les rares studios d'art se concentrent sur la production d'œuvres stéréotypées destinées aux touristes, c’est devenu une formation technologique unique. Dans ce contexte, non seulement les frais de formation élevés et les fournitures de peinture constituent un obstacle, mais la véritable valeur de l’art dans l’éducation de base n’a pas été prise en compte. De nombreuses études montrent que l’art, en tant qu’outil de voix et d’autonomisation, offre aux enfants un moyen de s’exprimer, de se découvrir et de se connecter avec le monde. Les enfants explorent leurs émotions, leur identité, leurs droits et leurs observations de leur environnement culturel à travers la création artistique. Cette zone d'exposition a transmis les histoires, les émotions et les visions contenues dans les œuvres de ces "artistes amateurs" des bidonvilles, mettant en évidence la puissance de l'éducation et de la création artistiques populaires dans les bidonvilles.

Zone d'exposition 2 : L'écologie culturelle des jeunes artistes locaux (région, identité et création)

Dans les bidonvilles de Nairobi, de nombreux artistes travaillent activement, gagnant leur vie en peignant des portraits, en concevant des motifs de t-shirts et en décorant des matatus (bus locaux), certains artistes parvenant même à vendre leurs œuvres dans des galeries du centre-ville. Selon les enquêtes, une peinture à l'huile se vend environ 5 000 shillings (environ 350 yuans/environ 45 euros), alors que le revenu par habitant dans les bidonvilles locaux est d'environ 200 shillings par jour (environ 14 yuans/environ 2 euros). Par conséquent, s’engager dans un travail lié à l’art est considéré par la jeunesse locale comme l’un des principaux moyens de sortir des bidonvilles. Cependant, le milieu relativement isolé des bidonvilles et les conditions de vie matérielles limitées imposent de nombreux défis à ces artistes. Ils manquent d'opportunités d'interaction et d'apprentissage avec le monde extérieur, et la stabilité des ventes et des prix de leurs œuvres est également limitée. Cette zone d'exposition a transmis l'interprétation unique de chaque artiste de son environnement de vie et de sa situation sociale à travers leurs œuvres et leurs pratiques artistiques, soulignant leur rôle en tant qu'acteurs culturels importants locaux et leur perspective interne étroitement liée à la terre, à la culture et aux résidents locaux.

Zone d'exposition 3 : Les voies de la pratique de l'art du bien-être public locale

La pratique de l'art du bien-être public dans les bidonvilles de Nairobi est un processus complexe et difficile, impliquant de nombreuses considérations liées à la culture et à la société spécifiques de ces bidonvilles. Alors que la pratique de l'art du bien-être public se développe, des questions telles que la diversification des liens, la perception du capital, la facilitation d'un dialogue et d'une coopération approfondis entre artistes, chercheurs, résidents locaux et institutions artistiques, ainsi que les méthodes de création artistique et d'ethnographie, sont devenues des sujets nécessitant une exploration approfondie dans la curation, la recherche et la collaboration. Cette zone d'exposition offre un aperçu microscopique du processus de développement pratique de DBSA dans cette région, offrant un aperçu des sujets larges impliqués dans la pratique de l'art du bien-être public. Nous mettrons en avant le processus de pratique du projet, l'interaction avec la communauté locale, les problèmes rencontrés et les solutions proposées, ainsi que les résultats finaux de la pratique. Nous offrirons également un espace de réflexion et de discussion sur la pratique de l'art du bien-être public pour les visiteurs, explorant les possibilités de coopération, d'innovation et de réponse aux défis.

À l'occasion de la clôture de l'exposition, nous espérons que ceux qui ont ressenti l'effort des artistes locaux, des enfants et des organisations communautaires dans l'éducation artistique et l'apprentissage, dans le développement communautaire et la pratique artistique continueront à porter attention à la pratique artistique dans les bidonvilles et d'autres communautés défavorisées. Nous espérons que cette exposition servira de point de départ pour des discussions et des collaborations à long terme, et voir plus de collaborations entre les domaines de l'art et de la société, contribuant ensemble à la construction d'une société plus diversifiée et inclusive. Nous remercions de nombreux partenaires et participants pour leur soutien, ainsi que toutes les personnes ayant participé à l'exposition.

DBSA（Dream Building Service Association）est une organisation internationale non gouvernementale et bénévole fondée par des étudiants chinois en 2014. L'organisation se concentre sur l'éducation des jeunes, la lutte contre la faim chez les enfants, la pauvreté et les groupes vulnérables, et mène actuellement des projets caritatifs stables dans six pays africains, bénéficiant à environ 50 000 personnes au total. Les projets caritatifs de l'organisation comprennent la Coupe du Monde des bidonvilles, le Carnaval des bidonvilles, le programme artistique des bidonvilles, la construction d'écoles, et en tant qu’un exécuteur de programme international de repas gratuits fournissant des repas stables à près de 17 000 enfants affamés en Afrique.

L'Association Esthétique de l'Est (ESTHÉTIQUE DE L'EST) est une organisation à but non lucratif créée à Bordeaux, en France, en vertu de la loi de 1901 sur les associations. Fondée en janvier 2022, l'association est basée à Paris et est composée d'un secrétariat, d'un département des projets, d'un département marketing, d'un département des ressources humaines et d'un département financier. Elle supervise également des studios de musique, de documentaires, de design, de danse et d'esthétique. L'association collabore régulièrement avec de nombreux artistes franco-chinois dans le but de promouvoir les échanges culturels entre l'Orient et l'Occident. Les membres clés de l'équipe sont actifs dans les domaines de la musique, de l'audiovisuel, du design, de la peinture, de la danse et de l'art contemporain. En explorant la culture orientale, ils cherchent de nouvelles idées correspondant à l'esthétique de l'art contemporain, offrant ainsi une expérience artistique entièrement nouvelle et enrichissante au public.